L’anarchie américaine, et nous?
Rédigé par Noémie Beaumont, Gr: 503
Édité par Ludovick Beaudry, Gr: 112
L’année 2021 ne commence pas si bien que cela. La pandémie ne s'est pas arrêtée tel que le souhaitait tout le monde, nos voisins américains voient leur pays s’embraser. Cette fois ce n’est pas la Californie, mais Washington.
À ce jour, tous savent ce qui est arrivé à Washington le 6 janvier 2021, mais pour ceux ayant été épargnés de cette vague, voici un petit résumé. Des milliers d’hommes et femmes, membres de divers groupes suprémacistes blancs ont déclenché une émeute et ont envahi le Capitole. Cinq personnes ont perdu la vie et cet événement a mis le feu aux poudres, à peine deux semaines avant que le pouvoir soit passé au prochain président.
Le président sortant, Donald Trump a refusé pendant plusieurs jours sa défaite et le matin de ce fameux 6 janvier, il a prononcé un discours foudroyant. Même s’il a officiellement reconnu sa défaite, il ne l’accepte pas. Lorsque la Géorgie a élu deux sénateurs démocrates et fit perdre le Sénat aux républicains, le Président s’est enflammé.. Alors que les Américains sont divisés, l’homme qui est supposé défendre son pays ne le fait pas et de plus, seulement ses idéaux donnent le parfait combustible aux supporters de l’extrême droite.
« Nous allons nous rendre au Capitole [...] , car nous ne récupérerons jamais notre pays en étant faibles. »
Les paroles et les actes qui ont suivi ont des conséquences, mais lesquels et à quel prix? Nous connaissons les conséquences d’aujourd’hui: 5 morts, des bris matériels et une crainte grandissante chez les Américains, mais que seront les conséquences de demain?
Et après?
L’homme d'affaires de 74 ans était extrêmement présent sur les réseaux sociaux en particulier Twitter. Après les événements de cette journée digne d’une anarchie, Twitter a bloqué le compte du président Américain, suivi par 88 millions de personnes, pendant deux semaines à condition qu’il retire la vidéo qui a fait tant polémique. Plusieurs l'ont ensuite banni définitivement donc Facebook, Instagram, Snapchat et finalement Twitter fit de même. Cela pose une réelle question: quels pouvoirs ont réellement les industries? Elles se sont toutes défendues disant que le Président ne respectait pas règles d’utilisation et incitait à la haine, mais y-a-t’il des opinions politiques derrière ces restrictions de paroles au chef du parti républicain?
Tous savent à quel point les Américains sont sur leurs gardes depuis le fameux 11 septembre. Depuis ils sont parti dans une guerre contre le terrorisme, Présentement, 4500 soldats Américains sont en Afganistan et 3000 militaire en Irak. Les États-Unis ont menacé plusieurs fois l’Iran et sont sans cesse sur leurs gardes. Bien que les soldats américains quittent peu à peu l'Afghanistan, les États-Unis ont peur, peur du terrosime. Toutefois, est-ce que ce qui est arrivé le 6 janvier est considéré comme un acte terroriste?
Si nous nous fions à cette définition, ces événements sont-ils terroristes? Bien entrer par force dans le Capitole pour montrer son soutien éternel au président sortant ressemble grandement à une tentative de prise de pouvoir. L’officier Brian Siknik a été tué par des manifestants, donc il est incontestable qu’il a été victime de cet acte de terreur. Pour que tout le pays, et au-delà, entendre leurs voix, ils étaient prêts à tout, même à mettre les États-Unis en état d’alerte.Suite à cela, la sécurité a été renforcée et le chef de la police du Capitole a démissionné le 16 janvier. Des barrières protégeant le grand bâtiment, des policiers et des membres de l'armée sont sur places pour éviter toute représailles.
Plusieurs émeutiers sont condamnés autant moralement que judiciairement. En effet, plusieurs vedettes américaines tel Chris Evan ou Mark Hamill se sont indignés face aux événements du 6 janvier. L’ancien président, Barack Obama a aussi condamné les actes et accuse M. Trump d’avoir incité à la haine en hurlant sur tous les toits que l’élection était truquée. Les émeutiers sont accusés de divers méfaits, intrusions violentes, non-respect du couvre-feu, agression sur agent de force de l’ordre, plusieurs actes de vandalisme, crimes commis avec une arme à feu, trouble à l’ordre public et menace proférée envers Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants. La justice américaine est toujours à la recherche des envahisseurs et toute l'aide est bienvenue, plusieurs internautes canadiens sont même assez actifs.
Il est impossible d’ignorer les procédures de destitutions. Oui, les, celle de 2019 et celle de 2021. La première fut interceptée par le Sénat qui était majoritairement républicain. Celle-ci concernait le fait que M. Trump tentait de faire ouvrir une enquête sur M. Biden pour l’empêcher de se présenter contre lui. Finalement, ce ne fut qu'une vague, mais M. Trump fait face à une deuxième procédure de destitution avec raison: incitation à l’insurrection. Lors du vote à la Chambre des représentants, les démocrates ont tous voté pour la destitution, sans surprise, et dix élus républicains ont également voté pour. Il faut tout de fois que le Sénat vote aussi en faveur, avec les sénateurs de Géorgie, élus récemment, il manque encore 17 voix pour la destitution. Le vote ne sera fait que le 19 janvier, donc la procédure durera aussi longtemps, et peut-être plus, que son mandat. Alors pourquoi le destituer s' il a perdu? Pour l'empêcher de se représenter, en effet, si le milliardaire souhaite se représenter en 2024 il le peut, sauf si la procédure de destitution aboutit. Pourtant, est-ce qu’il aura la force de se représenter? Il est tout de même le seul président américain à avoir fait face à deux procédures de ce genre. Toutefois, tout le monde le sait, cet homme semble inarrêtable.
Et si...
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